Où l'on parle de poivrons jaunes et de légumes sans saveur

C'est Joséphine qui a mis le doigt dessus. Avec ma façon de faire cuire les poivrons, je me prive du goût de grillé qu'elle a dans les papilles depuis toujours. Joséphine et son chéri sont des pieds-noirs. Et ma façon de faire cuire les poivrons n'a pas eu l'heur de lui plaire. Au fond je sais bien qu'elle a raison! Mes poivrons à moi, ils sont quasiment bouillis... C'est pour cela que j'ai bravé la chaleur ce matin et que je viens d'enfourner une douzaine de jolis petits poivrons jaunes. C'était les moins chers. J'espère qu'ils n'ont pas un vice caché!

En tous cas, après avoir longuement disserté l'année dernière sur la tomate (et c'est pas fini car elles mûrissent dans notre jardin cette année! oui! on a encore du mal à y croire mais les faits sont là! elles devraient d'ailleurs faire l'objet d'un prochain billet mais j'ai du mal à gérer mon temps entre la sieste et le boulot qui devrait se calmer mais qui me poursuit encore) je peux prendre un peu de temps de réflexion pour mon pote le poivron, capsicum anuum en latin. Oui, je sais la culture, c'est comme la confiture etc. J'ai avalé à une époque des tonnes de granules homéopathiques capsicum anuum sans savoir que c'était du poivron!

D'abord, contrairement à la tomate qui est devenu un légume insipide, sans couleur et sans éclat, le poivron a plutôt bien supporté le progrès, la modernité, la culture intensive.
Le poivron est toujours bon. Je vous l'accorde, il y en a de meilleurs que d'autres, mais l'ajout d'un poivron de serre dans un plat, même en hiver, lui apporte ce petit goût venu d'ailleurs, de l'autre côté de la Méditerranée. Oui, je sais aussi qu'en vrai il est plutôt né de l'autre côté de l'Atlantique, mais nous ici, on est plus près de l'Algérie que du Mexique.
Donc le poivron est bon. Toujours. Et c'est plutôt une bonne nouvelle non?
Les pommes, c'est comme les tomates. Pour en trouver de goûteuses, il faut se lever matin. Ne parlons même pas des fraises qui, en dehors d'être devenues immondes, sont une catastrophe écologique et humaine.
La courgette, elle n'a jamais beaucoup de goût. L'aubergine, il suffit de lui adjoindre un peu de gras (l'aubergine sans gras je déteste) et elle est bonne. Les oignons piquent ou non, mais ils sont mangeables. Les pêches, les melons, les abricots, ça dépend des années. Le prunier de mon amie Jo a mouru y a deux ans. Je le regrette encore. Ses petits fruits, à mi-chemin entre la mirabelle (pour la taille) et la reine-claude (pour la couleur et le goût) me collaient immanquablement une cagagne de tous les diables parce que je ne savais jamais m'arrêter. Pardon pour mon inélégance, mais c'est ainsi! Ces prunes m'ont ravagé les tripes pendant des années mais elles me laissent un souvenir gustatif inégalé! ( Il y a plouc dans l'intitulé de mon blog, je me dois d'y être fidèle!)

Je me demande bien pourquoi certains fruits et légumes ont pâti des recherches agronomiques alors que d'autres s'en sont bien plutôt bien sortis...
Je reviendrai peut-être actualiser ce billet si mes légumes jaunes ont bien supporté la cuisson... En tous cas, ça sent dans la maison, un vrai délice. Elle a bien raison Joséphine, ce goût de grillé, je ne l'ai pas avec ma cuisson en sauteuse...

Je sais pas ce que vous en pensez, mais moi, je les trouve trop bô!!!

Edit du soir : Pour 1kg 470 de poivrons (oui, ils étaient tout petits) une fois cuits, épluchés, égrenés et égouttés il m'est resté un peu plus de 600g de légumes. Pas très économique ni rentable le légume...
Mais si bon. Ces poivrons jaunes sont d'une douceur infinie, leur chair est tendre, et en plus ils sont jolis...

Comments

[nadine]

jaune ou rouge peu importe la couleur mais c est un vrai regal!!!!!!!! avec un peu d ail frais emincé et un spouçon de poivre du moulin , a reservé aux amis vu le temps de preparation

[Pascale]

Ce sont de loin les jaunes mes préférés!