Le test de la tomate molle
Pour savoir si un couteau coupe, ce n'est pas difficile, il suffit d'essayer sa lame sur une tomate un peu molle. Pas une de ces tomates d'hiver bien dures, bien fermes, bien résistantes et insipides. De ces tomates qui ne savent pas ce qu'est la pleine terre ni un rayon de soleil. Et qui sont coupables (oh! combien coupables!) même avec un couteau de cantine!
Si un enfant de maintenant me dit qu'il n'aime pas les tomates, je le comprendrais aisément! Il faut avoir connu les vraies tomates, les tomates de jardin, avec du goût, de la peau, des graines, du jus!
Je suis inconsolable. Je garde encore en mémoire le goût des tomates cultivées par mon grand-père. Et pourtant, à l'époque, je trouvais qu'il les cueillait trop mûres ses tomates! Quelle imbécile j'étais! Même pas fichue d'apprécier les bonnes choses!
Je suis une obsessionnelle de la tomate. Je cherche encore et toujours ce goût d'enfance, de soleil et de vacances...
D'ailleurs, on en a encore planté cette année. Mon fils est passé manger avec moi ce midi. On a fait un tour de jardin, il m'a dit en voyant nos plantations :" Vous y croyez encore?" L'espoir fait vivre, petit, aurais-je pu lui répondre...
Que j'aimerais lui prouver que oui, que cette année on a eu raison d'y croire! On a innové en tous cas. On a mis des plants donnés et non achetés. Des plants semés par un pro de la tomate. Un pro de tout en fait, un prof d'IUT qui rêve de légumes et de fumier, de lunes et d 'arrosage pendant qu'il parle électrotechnique à ses étudiants. Très cher J-B, j'espère que l'on ne te décevra pas, et que tu n'as pas confié tes précieux plants à des ingrats...
Pleins de promesses, n'est-ce pas?
Eh oui! On a la mémoire courte, ou un espoir démesuré, je ne sais pas. Tout simplement de la naïveté ou de l'inconscience. Qui va encore nous coûter cher en eau de ville, à une époque où on va peut-être encore, comme souvent, nous la rationner...On verra bien. En attendant, c'est planté! Inch Allah!
Et peut-être que je pourrai alors faire mon test favori, le test de la tomate molle avec mon beau couteau en céramique! C'est un maniaque du couteau mon homme. Il a eu sa passion couteaux japonais, mais la dernière tomate (celle qui est en photo) a refusé de laisser taillader sa tendre chair par le japonais métallique. Alors que Durandal n'en a fait qu'une bouchée rondelle. Attention les doigts! Rien ne lui résiste. Mon joli couteau noir et blanc, quand il ne sert pas en cuisine, est rangé dans son fourreau protecteur. D'ailleurs, je dis "mon" couteau, mais il n'est pas à moi! Du moins il ne m'a pas été remis officiellement. Cependant, je me le suis approprié car je le trouve joli ET efficace.
Je vous livre quelques photos de nos plantations. En dehors des tomates, j'ai fini par aller acheter un pied de basilic, un autre de menthe (je rappelle que même la menthe a crevé chez nous...) et un de persil frisé. Je crois que le plat est plus parfumé mais le joli frisé m'a fait de l'œil.
Ce jour-là, j'ai aussi acheté des plantes carnivores pour amuser les enfants de Pascale. Ca me faisait rêver quand j'étais petite... Elles avaient plein de moucherons collés sur les feuilles. De là à manger un bout de steak, nous n'en sommes pas encore là!
Un bon binage vaut un arrosage (si mes souvenirs sont bons). Mince, je n'ai ni biné ni arrosé ce soir, ça commence bien. Surtout qu'on entre dans la saison sèche, va falloir un peu plus de sérieux. J'ai aussi omis l'arrosage hebdomadaire de mes orchidées. Décidément, je suis un cas désespéré pour la flore...
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