Irrépressible envie...
Oui, une envie irrépressible. Venue du fin fond des âges, familière, hélas, elle m'est tombée dessus au retour du cinéma.
22h30, une tisane et un dodo. Hélas, non...
Une irrépressible envie de sucre. Un dessert ou je me meurs... Une compulsion, sensation bien connue hélas...
Rien dans la maison un dimanche soir qui puisse s'apparenter de près ou de loin à un quelconque dessert comestible. Rien.
Pas un biscuit. Pas de chocolat. Quelques vieux fruits pourris, d'accord, mais ce n'est pas de fruit que j'ai envie, hélas. Alors voilà, en 10 minutes montre en main, je me suis concocté un petit dessert des familles, aussi économique que rapide et futé.
Je vous le livre? Je vous le livre, dès que je serai allée le déguster, parce que c'est quand même pour moi que j'ai fait tout ça ce soir à une heure indécente. J'ai pris des photos tout le long, j'ai même mesuré certains ingrédients, pour pouvoir mieux vous raconter ma recette. Je pense que c'est loin d'être parfait et que finalement j'aurais dû le rajouter ce deuxième œuf...
Oui, c'est sûr que le deuxième œuf, ça aurait été bien. Pour pouvoir le retourner cet improbable crépiau aussi bizarre qu'improvisé...
Je pourrais bien sûr vous raconter que j'ai fait exprès de rater le retournement...Vous pouvez me croire. Ou pas. Peu importe. C'est moche de chez moche. Mais c'est aussi bon de chez bon. Y en a beaucoup dans votre entourage des tarées capables de s'inventer un gâteau à 11h du soir? Histoire de ne pas aller se coucher sans satisfaire une compulsion alimentaire? Je n'en suis pas très fière. En vous le racontant ici ce soir, quasiment en direct, c'est un peu pour conjurer le sort. Chasser les compulsions.
Allez, je vous raconte : J'ai sorti du congélo quelques petites pêches de Beaurepaire, cueillies en septembre lors d'un bref aller-retour. Hop, dans la poêle avec du beurre, puis un peu de sucre.
Quelques framboises, même provenance (Beaurepaire + congélo) n'ont pas tardé à aller les rejoindre.
(Là, elles sont encore congelées les framboises, c'est pour vous prouver que je ne vous raconte pas d'histoire. Enfin, si je vous en raconte une quand même, bref, vous suivez j'en suis certaine.
Pendant ce temps, j'ai cassé un œuf
(oui je le répète 2 cela aurait été mieux!) parfumé à la poudre de vanille, ajouté une cuiller à soupe de farine, un voile de levure et une cuiller à soupe de sucre. J'ai obtenu un appareil assez léger, ah! oui, j'ai mis une rasade de lait froid. Une rasade, ça doit faire dans les 5 cl...Que j'ai fini par verser dans la poêle quand j'ai estimé que c'était le bon moment, i-e quand les fruits était apparemment cuits et caramélisés.
Et voilà, c'est tout. Après, normalement, ça aurait dû sauter, comme une crêpe ou se retourner, comme une omelette espagnole.
Rien de tout ça ce soir, c'était trop mou. Alors j'ai retourné à ma façon, la façon moche. Mais bonne.
Je vous laisse, j'ai un dessert à déguster...
Vous ne le voyez pas, mais là, en-dessous, ça flambe. Et je n'ai pas cramé la hotte...
Edit de l'après dégustation : le chéri n'a même pas commenté l'aspect raté du dessert. Il a seulement demandé s'il pouvait terminer ce qui se trouvait dans l'assiette. Et, last but not least, j'ai flambé au rhum en tout dernier lieu. J'en profite pour remercier au passage l'amie très chère qui m'a dépannée d'une bouteille de rhum hier soir. Je ne pouvais décemment pas en digne fille de syndicaliste militante, aller faire des courses un 8 mai...alors j'ai shoppé chez les copines, ça c'est admis...
Et cette photo, c'est parce que je trouve ça trop beau ces jolis fruits dans la poêle, pas vous? Alors je vous en remets une couche...