Mon raton laveur (inventaire numéro 2)
C'est Yvonne qui a réclamé clairotte hier soir, alors, pour toi mon amie, voici mon deuxième inventaire, et si tu as la patience de lire jusqu'en bas, tu auras l'explication de l'illustration...
Une lettre de démission,
un jaloux qui s'exprime,
et une boule hypnotique
une pluie incessante,
un café partagé,
un dossier confié,
un traiteur compétent
et une boule lumineuse
une conférence soporifique,
une répétition exaltante,
un appel justifié,
une tristesse apparue,
une petite fille perdue,
un transfert résolu,
une maladresse involontaire,
des rêves obsédants,
du givre étoilé
une boule magique
un salon qui se profile,
des rencontres planifiées,
des rendez-vous tarifés,
des petits points alignés,
des couleurs exposées,
des mots jetés sur l'écran,
la modération recherchée,
une tristesse installée,
de la violence verbale,
un implant douloureux,
des vexations à pleurer,
des larmes échappées
et une boule allumée
un départ programmé,
des idées vagabondes,
des préjugés ... à rejuger
des muscles douloureux,
des balades sous le soleil,
un pique nique au Méjean,
des échanges chaleureux
des repas partagés,
une relation rétablie,
un contact positif
un méchant bête et mesquin,
des envies de vengeance,
un mépris salvateur,
une hypocrisie de bon aloi,
un crétin ignoré,
une douce vengeance,
des rencontres magiques,
un regard à tomber,
du moisi trop joli,
un film partagé,
des idées suggérées,
des cheveux pas coupés,
du gras accumulé,
un blog à suivre,
des bonbons roses piquants à souhait,
un garçon ironique,
une fille adoucie,
des tortues endormies,
un jardin réveillé
un mimosa fleuri,
un printemps annoncé,
un dépouillement amusant,
un déshabillage inattendu,
un spectacle annulé,
et la vie qui continue.
J'ai toujours aimé Prévert, du plus loin qu'il m'en souvienne.
Quant à mon illustration, je la verrais bien dans un de ses collages...
Au départ, ce fut du cole slaw, dont la recette est dans ces pages, pas inoubliable, mais comestible cependant. Puis, il y eut du chou cuit, pas terrible, franchement... et vraiment très moche, pas appétissant pour deux sous je l'avoue,
Une partie est partie au congélo, pour un temps hypothétique de disette sévère (très sévère j'avoue, je pense que l'on ne va pas le sortir de si tôt...). Quant au bol qui restait, il est intentionnellement resté hors du frigo pour cultiver ce moisi si joli. Je le savais que mon chou rouge allait donner quelque chose de trop beau.
Je me doutais que ça allait le faire! J'avoue qu'avant d'être si fleuri, il a commencé à cocotter grave et qu'une fois qu'il a eu identifié la source de cette odeur pestilentielle, le cher et tendre à viré mon bol au jardin sans autre forme de procès, ralentissant ainsi l'évolution de mon penicillium domestique. Mais je ne m'en lasse pas, et après avoir été immortalisé, le chou a fini au compost au grand soulagement du cher et tendre qui, ne connaissant pas l'existence de ce blog, doit se douter que sa femme a un grain, grave le grain, non? mais s'il savait ce qui se dit ici et l'utilisation qui est faite de ses propres clichés, il se ferait peut-être encore davantage de mauvais sang...Ou pas...
Allez, une petite dernière pour la route... Franchement, sans l'odeur, c'est beau non? c'est doux à l'œil ces poils bleus et verts, et la variété des couleurs est magique. Je me demande bien d'où sort ce doré sur du chou rouge...ce blanc, ce vert, ce rose, j'adore. Oui, ok, je sors...N'empêche que...