" LA " tomate de mon jardin!!

14 août 2009

Depuis plus de vingt ans, on aurait dû se lasser, on aurait dû comprendre... mais non, on persévère, l'espoir renaît, à chaque printemps, c'est la saison de l'espoir non? " Et si on mettait des tomates cette année?" Heureusement, parfois, on laisse passer la date, ou alors on a un peu la flemme de préparer le carré qui leur revient.

Bon, la vérité, on n'en plante pas chaque année. On n'a pas la mémoire si courte. On commence à le savoir que nos plants de tomates achetés au marché aux fleurs à prix d'or, des variétés improbables (des Andes, des ananas, des noires, des rouges, des vertes, des oranges, qui en plus me font réviser l'accord des adjectifs de couleur, je ne sais pas pourquoi, mais c'est comme les mots composés, j'ai toujours eu du mal avec les couleurs...) vont invariablement nous coûter plus cher en eau et en travail que si on en avait acheté.
Pour donner quoi au final? La satisfaction de manger ses propres légumes bio? Que nenni! Car nos tomates, quand on en plante, à grand renfort de conseils et de préparation de terrain, de tuteurs tortillons (mignon ça, on les laisse même à l'année dans le jardin, ben oui, on n'est pas très déco non plus dans la famille...) sont à peine comestibles, et en plus elles ne se mettent même pas d'accord pour mûrir en même temps...

Pour arriver à faire une salade de tomates du jardin (sans tricher, sans ajout du magasin ) à poser fièrement sur la table familiale, il n'y a qu'une solution : avoir un seul convive, de préférence un peu anorexique le convive... et aussi doté d'une solide mâchoire, car non seulement nos tomates sont rares (et c'est un euphémisme ) mais en plus elles ont la peau en carton. J'en ai fait cuire 5 ou 6 à la poêle la semaine dernière, c'était très pratique pour moi qui n'aime pas la peau! elle était tellement épaisse qu'elle partait toute seule...
Bref, on n'est pas doués, et encore, je reconnais que je n'y suis pas pour grand chose vu que mes efforts consistent à aller les regarder pousser et que c'est MCET qui fait tout ce qu'il peut, et en ce domaine, je l'avoue et lui aussi, il peut peu...
"Viens voir" qu'il me dit, désespéré, "on dirait qu'il y a des plants en train de mourir, pourtant, je les arrose!"
Le résultat de ma cueillette ce matin, c'est une petite boule rouge de 38 grammes, avec sa queue, ben oui, déjà qu'elle est minuscule je n'allais pas, en plus, la priver de cet appendice qui lui ajoute quelques milligrammes ainsi qu'un peu de dignité...

Ma fructueuse plantation de tomates ne m'a pas empêchée d'acheter, ce matin, deux tomates cœurs de bœuf et deux tomates russes, magnifiques, bien dodues et je l'espère, bonnes et charnues... à un prix abordable. Je les ai immortalisées, toutes les cinq. Je n'ai pas fait l'affront à ma petite Marmande (je crois que c'était cette variété) ou saint Pierre je ne sais plus, de peser ses copines devant elle. Elle n'en aurait pas rougi de honte car niveau couleur, c'est elle qui gagne haut la main, mais elle, qui a eu le mérite de pousser chez des gens qui n'ont pas la main verte, mérite un peu de respect avant d'être croquée.

Edit : La table que l'on aperçoit à peine sous les tomates, c'est MCET qui l'a faite, parce que s'il n'a pas la main verte, ah! ça, c'est sûr! il n'est pas mauvais en menuiserie pour un informaticien. Il est parti de planches brutes de chez brutes, avec l'écorce et tout, il a fait du bruit de la poussière et des copeaux et de la sciure pendant des jours et des jours, mais sa table en châtaigner, je suis obligée de reconnaître qu'elle est vraiment réussie.

Posté par Clairotte34 à 12:05 - Commentaires […] - Permalien [#]

Tags: plouc, tomates